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Alerte ! le crapaud dynatec attaque l’est de Madagascar

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by février 3, 2016 Actualités

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Les scientifiques sonnent l’alarme. Si rien n’est fait rapidement, le crapaud dynatec, comme l’appellent les habitants, va envahir l’est de Madagascar avec des conséquences catastrophiques sur la faune locale et les habitants.

Selon un rapport relayé par The Guardian, le crapaud d’Asie (Duttaphrynus melanostictus) est sans doute arrivé par bateau d’Asie du sud-est entre 2007 et 2010. Mais il n’a été identifié qu’en 2014.

Sa population actuelle est estimée à 4 millions, principalement autour du port de Tamatave, sur la côte est de Madagascar, mais sa zone de vie s’étend de 2 km par an. Et les scientifiques craignent que s’il atteint le canal des Pangalanes, il en soit fini de la possibilité de l’éradiquer.

Ces crapauds vivent vieux et peuvent produire plus de 40 000 oeufs chaque année.

Ils sécrètent une toxine qui empoisonne les oiseaux, les mammifères et les serpents.

Madagascar est un sanctuaire de la nature qui contient une des plus riches biodiversités de la planète, dont les lémuriens. En détruisant la chaîne alimentaire et en tuant les prédateurs locaux, ces crapauds peuvent provoquer des dégâts irréparables.

L’arrivée de ce fléau est le dernier avatar de la bataille pour préserver Madagascar, déjà lourdement menacé par la disparition rapide de ses forêts primaires. La plupart des 300 espèces de grenouilles de la Grande Ile sont endémiques et ont très peu de défense contre l’invasion d’une espèce extérieure.

Le rapport souligne aussi le danger significatif et létal que représente ce crapaud d’Asie pour l’espèce humaine. Des cas de morts et d’arrêts cardiaques ont déjà été observés au Laos. Ce qui est particulièrement préoccupant pour Madagascar où la population rurale consomme les grenouilles au quotidien.

L’absence de réaction à cette menace pourrait aussi avoir des conséquences graves pour l’économie. Non seulement la disparition de la biodiversité malagasy pourrait faire baisser la fréquentation touristique, mais des restrictions à l’exportation pourraient être décidées, dans le cadre de la biosécurité.

Les scientifiques soulignent aussi l’impact de ces crapauds sur la disparition des prédateurs locaux, pouvant laisser la voie libre à l’explosion du nombre de rats noirs, porteurs de maladies et destructeurs de stocks de nourriture.

Le rapport recommande une complète destruction de ces crapauds à Madagascar. Une équipe de scientifiques a déjà testé des méthodes d’éradication efficaces. Et ils souhaitent leur application rapide pour empêcher ce crapaud empoisonneur d’atteindre le canal des Pangalanes.

La destruction d’une espèce entière d’amphibies n’a jamais été effectuée sur une telle échelle et une course contre la montre est déjà engagée pour tuer ces crapauds plus vite qu’ils ne se reproduisent.

Craignant vraiment pour l’avenir de Madagascar, ces scientifiques se demandent ce que diront nos enfants dans 20 ans si on n’a rien tenté.

Source : http://www.theguardian.com/environment/2016/feb/02/scientists-warn-of-last-chance-to-rid-madagascar-of-invasive-toxic-toad

 

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