Le Collège Jules Verne rappelé à l’ordre
Dans l’attente d’une décision de la Commission des bourses scolaires, plusieurs enfants se sont vu refusé l’entrée du collège français Jules Verne, tant que leurs parents ne régleraient pas les frais de scolarité.
Alerté par le consulat d’Antsirabe et ces familles inquiètes, M. Jean-Daniel Chaoui, conseiller consulaire, a demandé des explications à la nouvelle principale du CFJV, Mme Catherine Monfort.
Cette dernière a confirmé que le comité de gestion de l’APE, l’Association des parents d’élèves, avait décidé de refuser de scolariser les enfants dont les dossiers de demande bourses avaient été ajournés, si les parents ne payaient pas les frais de scolarité ou de demi-pension.
Pour M. Chaoui, il s’agit d’une décision « illégale », car non conforme au règlement de l’AEFE, l’Agence pour l’Enseignement du Français à l’Etranger, que doit respecter le CFJV, collège conventionné par l’AEFE.
Interrogée, Mme Cécile JESSURUN, du Service des bourses scolaires, a confirmé les termes de la note sur le rôle des établissement de janvier 2017, et notamment son point 2 :
« Ils sont également garants de la mission de service public d’enseignement qui leur a été confiée par le législateur et doivent donc, à ce titre, veiller particulièrement à l’accueil dans leurs établissements des enfants français issus des familles à revenus modestes, potentiellement boursières. Ainsi aucun règlement des frais de scolarité, d’avance ou de dépôt de garantie ne peut normalement être exigé s’agissant d’élèves potentiellement boursiers avant que la décision arrêtée par l’Agence après avis de la CNB ne soit connue.
De même, l’inscription des élèves dans les établissements ne doit en aucun cas être conditionnée par le versement préalable des rais de scolarité dès lors que les familles ne sont pas en mesure d’avancer les fonds. »
Samedi dernier 9 septembre, suite à une réunion avec la Principale, le Comité de gestion du CFJV est revenu sur sa décision.
« Il a été décidé pour les familles en attente de décision de bourse qu’ils ne paieront plus les frais d’inscription ni frais de scolarité tant que la décision n’est pas prononcée. Pour compenser cette mesure, le Comité de Gestion demandera à la famille de s’engager à payer les dits frais avec proposition d’échelonnement dans la mesure où la bourse ne serait pas octroyée. »
Dont acte.
Une occasion pour rappeler aux ressortissants français que le consulat et les conseillers consulaires sont aussi là pour faire respecter les droits des Français.
PS